makichan

Le départ de la Japan Expo a été fait avec un peu plus de prudence que la veille. Bon en même temps, nous devions nous arrêter à une des stations les plus importantes de la ligne donc un arrêt de la rame de toute évidence.  Nous sommes montées rapidement dans un des RER, direction les gares!

A la station convenue, Asuna et moi nous sommes séparées sans cérémonie vu que le temps nous était compté (enfin pour moi en tout cas). J'ai foncé vers un escalator et j'ai tracé. Elle m'avait fait un petit mémo pour savoir quelle ligne prendre.  J'ai un peu galéré sur le moment, n'étant pas tout à fait sur de la bonne direction, je n'avais pas le droit à l'erreur, donc il valait mieux que je sois prudente. Par chance, j'ai pu croiser deux gars dont l'un portait un long carton sur son épaule, ce que j'ai reconnu aussitôt comme l'emballage d'un katana, donc qu'ils venaient de la Japan Expo et avaient de forte chance de prendre le même RER que moi. Et mon intuition était la bonne.

Nous avons pu prendre place dans le bon RER, direction Montparnasse. Mais j'avais très peur, parce qu'il ne restait plus beaucoup de temps, et il y avait tellement de distance à parcourir encore. Mais contrairement au RER qui revenait du Parc des expositions et qui étaient principalement en surface, cette ligne n'est que souterraine et donc va beaucoup plus vite.
Quand je suis arrivée à la bonne station, il ne me restait plus que 5 min avant le départ de mon TGV. J'ai couru une fois de plus (je m'étonne encore maintenant de l'endurance dont j'ai pu faire preuve durant ce week-end, que ce soit dans la Japan Expo ou dans le RER, car je fatigue très vite quand je cours et là, je n'ai pas arrêté)

Que les couloirs sont grands, et qu'est qu'il y a comme escalators. Je suis enfin parvenue sur le quai et j'ai réussi à trouver facilement mon TGV qui était encore là OUF. Le temps de vérifier si c'est le bon numéro, que j'ai commencé à le longer pour atteindre mon wagon, le 19. Mais quand je suis arrivée à la hauteur du  troisième wagon, j'ai entendu au milieu du brouhaha de la gare, une annonce! Enfin, j'ai juste entendu le son qui annonce qu'une annonce est faite, et j'ai de suite soupçonnée qu'il s'agissait de l'annonce du départ de mon train. Ni une ni deux, j'ai sauté dans le premier wagon qui m'est passé sous la main. Et j'ai bien fait! Il partait bien. L'âme de Tezuka était sûrement avec moi, en tout cas, j'étais toujours en cosplay…

J'ai alors commencé à traverser les wagons pour atteindre le mien; mais dès le 4°, j'ai atterri dans le wagon restaurant où j'ai pu enfin me prendre à boire (je n'avais plus rien, et même si ça coûté encore plus cher qu'à la Japan Expo, je n'avais pas le choix à part me déshydrater). Et là, c'est le drama. La nana m'apprend qu'il y a deux trains accolés et que mon wagon est dans l'autre; de plus, ce train est direct, donc aucun arrêt où je pouvais descendre pour changer de train. Alors j'ai passé les 3h30 du trajet assise sur un des sièges de ce wagon, soit en train de lire un manga, soit de tenter d'envoyer des messages (mais j'ai bien l'impression que dans un TGV, ce n'est pas très facile), ou tout simplement de dormir à moitié en équilibre sur ces chaises miniatures. Le tout avec du Tenimyu dans les oreilles en boucle!

Au moins, l'avantage d'avoir pour cosplay un survêt, ça permet de ne pas être accommoder de devoir courir ou bien de faire du sport.
De plus, je pensais sincèrement que j'allais pleurer de ce bon week-end passé à déconner, comme j'avais pu verser ma petite larme pour le Toulouse Game Show, mais rien. Je pense que tout s'est passé tellement vite, que je n'ai absolument pas pu réaliser que c'était passé et de plus, c'était loin d'être terminé. Enfin, ce n'est pas comme si je venais de voir des gens que je ne pouvais voir qu'occasionnellement, car j'ai toujours l'impression qu'avec le fofo , c'est comme si on se côtoyait personnellement chaque jour lol

3h30 plus tard donc, je suis arrivée à Bordeaux. Avec seulement 10min de battement entre les 2 trains. Mais au moins, cette gare là, je la connais. Un petit regard rapide sur les moniteurs des trains au départ pour connaître la voie de mon autre train, et je file vers la voie 1. Là, je saute dans le premier wagon qui me tombe sous la main, et je m'installe enfin dans mon dernier siège de retour. Je m'étonne quand même que ce genre de wagon tout tout neuf soit utilisé sur la ligne Bordeaux - Mont de Marsan. Le train est enfin parti, mais rapidement, quelque chose s'est mis à clocher. Le paysage que je voyais par la fenêtre était bien différent de celui dont j'ai pris l'habitude durant toute l'année (je dois faire ce trajet une fois par mois pour aller à mon école de Bordeaux). J'ai tenté de comprendre le bla-bla du contrôleur pour les arrêts que le train allait effectuer, mais il ne parlait pas très en face de son micro, donc à part le bonjour, je n'ai rien entendu. Et c'est là que ce fut une nouvelle fois le drame! L'écran du wagon s'est enfin activé, et j'ai pu découvrir que j'étais dans le train qui allait à ARCACHON!!! C'est pas trop la porte à coté, à plus de 120km de Mont de Marsan! Je suis alors partie à la recherche du contrôleur, mais rien du tout. Foutu employé de la SNCF. J'ai vu alors se profiler la gare où le train entrait. C'était celle de Pessac. Je me souvenais parfaitement de cet endroit car 3 mois plus tôt, Chibi et moi y étions allées pour assister  à la convention Animasia! J'ai alors récupéré mes sacs et je suis descendu là. Il valait mieux que je reste bloquée à Bordeaux que je connais, que dans un trou paumé comme Arcachon. Un petit tour d'horizon pour constater qu'il n'y a rien d'ouvrir à 21h du soir. Donc je me suis installée sur le bon quai pour prendre le prochain train qui me ramènerait à la gare de Bordeaux. J'ai alors bassiné Chibi au téléphone avec toutes mes déboires, et pour lui demander les horaires des prochains trains.
30min plus tard, un autre train est arrivé et m'a ramené au point de départ. J'ai pu alors apprendre de la bouche d'un des employés que mon train était en fait bien sur la voie 1, mais tout simplement devant celui dans lequel j'étais montée. Et que, si j'avais pu voir un contrôleur quand j'en ai cherché un, j'aurais su qu'à l'arrêt de Pessac, il me suffisait de descendre, de longer un peu les wagons et de monter dans le bon. Et le gars a eu le toupet de me pondre un « Mais j'étais moi-même sur le quai quand les deux trains y étaient et c'était très bien indiqué ». Il a vite fermé son clapet quand je lui ai dit que je n'avais eu que 10 min de battement pour prendre le bon train et que je n'avais pas forcément le temps de me casser la tête surtout quand même les écrans latéraux des trains ne marchent pas. Et je n'avais que faire de lire sur quelle voie se trouvait le train d'Arcachon.
Finalement, j'ai pu eu la confirmation que je pouvais prendre un autre train plus tard (en zone bleue bien sur), mais ce, plus tard signifiait, le lendemain matin. Sachant que je reprenais le boulot l'après-midi, il me fallait absolument être à Mont de Marsan le matin.

Par chance, Chibi a pu m'héberger une énième fois (merci merci) et grâce à ça elle a pu avoir en exclusivité, mes histoires toutes fraîches du week-end, avec un aperçu de tous mes achats et des photos que j'avais prise.
Quand je pense que j'ai passé toute la journée avec le cosplay de Seigaku sur le dos…

Le lendemain, je ne me suis pas réveillée pour le train de 6h, alors j'ai pris celui de 8h (c'est bien ça des trains aussi proches). J'ai bien vérifié que j'étais dans le bon train cette fois-ci. Et quand il est parti, il a pris le même chemin que celui que j'avais vu la veille (donc, j'ai eu ma confirmation que j'aurais pu m'éviter un paquet de problèmes si j'avais eu le contrôleur). D'ailleurs, quand ce train-ci s'est arrêté à Pessac, et que des gens ont commencé à descendre, ce contrôleur là s'est empressé de dire aux gens de ne pas s'inquiéter, que le train allait bien à Mont de Marsan. (Si j'avais eu quelqu'un  d'aussi professionnel la veille…)

Je suis enfin arrivée à bon port. Le temps de faire des formalités administratives que ma mère m'a obligé à effectuer ce matin là (alors que j'avais bien le temps de le faire un autre jour), que je me prenne enfin une bonne douche, que je fasse mes affaires pour la semaine, que je mange le déjeuner , je suis repartie pour mon trajet hebdomadaire d'une heure pour aller jusqu'à mon lieu de travail…


Bilan
La convention en elle-même a été géniale. Je me suis éclatée comme une petit folle et je n'ai pas lâché ma beautiful partner ^^ Quel plaisir de se réunir enfin, les gens du fofo, on a fait des ravages dans les allées, et quel bonheur de se faire autant prendre en photo m
Mais sinon, pour les à-côté, c'est-à-dire, les transports, et l'hébergement, ça était de la merde la plus totale. Si la Japan Expo n'avait pas été bien, j'aurais été dégoûtée à coup sûr.

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